Commençons par un petit rappel des concepts :
Par monogamie nous entendrons ici le fait de n’avoir qu’un seul partenaire dans sa vie.
Par polyamour, nous évoquerons le fait de créer des liens avec plusieurs personnes.
Il ne s’agit pas ici de « baise » ni d’infidélité dans le sens commun du terme.
Les liens créés rassemblent une série d’ingrédients : affectifs, sexuels, tendres, amoureux, amicaux. Ces relations parallèles librement consenties s’inscrivent aussi, en général, dans le temps. L’idée est de faire preuve de transparence, d’aimer ailleurs sans mentir, sans se cacher et selon un accord des différentes parties !
Mais voyons ensemble ce que cela implique comme avantages et inconvénients
Ce qu’on reproche à la monogamie
- D’être responsable d’un taux de divorce élevé : on s’enferme, on s’ennuie, on se déchire, on se lasse, on se trompe…les variantes se déclinent à l’infini.
- De contrarier la liberté de l’individu (partant de l’idée que la liberté c’est d’avoir d’autres partenaires sexuels).
- D’avoir du mal à allier le rôle de parents et d’amants passionnés.
- D’étouffer les petites étincelles et envies de découvertes qui émergent parfois au croisement d’une rencontre.
- D’être issue d’un héritage puritain.
- D’être un mythe : l’être humain ne serait naturellement pas enclin à la monogamie. Par ailleurs le fait de vivre de plus en plus vieux et d’avoir beaucoup plus de possibilités de rencontres au cours d’une vie mettrait à mal ce principe.
- De considérer les individus comme étant la propriété de l’autre.
- Le fait qu’une seule personne ne peut, à elle seule, satisfaire à tous nos besoins.
- D’éteindre le désir : en effet, maintenir le désir vivant au sein d’un couple de longue durée est un sacré challenge. Le risque de s’enliser dans la routine est réel.
- De générer des infidélités cachées parfois très douloureuses à vivre lorsqu’elles sont découvertes.
Ce qu’elle peut néanmoins permettre :
- De mettre la question des MST derrière soi.
- De bâtir une relation en toute sécurité sans devoir être au TOP en permanence.
- D’apprendre à s’améliorer, à grandir, à exprimer ses besoins dans un climat de confiance.
- D’éviter d’être en proie à des doutes permanents.
- De s’investir pleinement physiquement et émotionnellement.
- De s’ouvrir à l’autre, de se montrer parfois vulnérable, de se confier sans se sentir en compétition avec quelqu’un d’autre.
- En cas de dysfonctions sexuelles, une relation solide basée sur la confiance et sans concurrence sera toujours un atout supplémentaire pour les vaincre.
- D’avoir du temps à soi, rien que pour soi, pour se poser et être à son écoute. Avoir plusieurs couples demande beaucoup de temps et d’énergie ;-))))
- Permettre le deuil de la perfection et accepter l’humanité de l’autre avec ses faiblesses et ses richesses.
- De développer sa créativité pour ne pas sombrer dans l’ennui.
Ce qu’on vante du polyamour :
- On a plusieurs amis, on aime ses enfants même si on en a plusieurs, pourquoi dès lors ne pourrait-on pas aimer plusieurs partenaires ?
- D’étendre le champ d’expérimentation en toute transparence.
- De pouvoir pallier à un manque de sexualité dans un couple qui pourtant s’aime.
- De varier les fantaisies.
- De compenser la perte de désir d’un des deux partenaires.
- L’honnêteté, le consentement, la liberté.
- La possibilité d’avoir des relations « sans prise de tête ».
- D’éviter l’usure naturelle.
- De laisser la possessivité au placard.
- De faire place à une meilleure connaissance de soi : bien vivre ce type de situation implique de bien se connaître et de bien cerner ses limites. Une bonne dose de confiance en soi sera également une condition sine qua none. Enfin, l’altruisme devra faire partie de vos qualités premières.
Les risques qu’il peut comporter :
- La jalousie ne sera pas nécessairement évitée et devra être travaillée.
- La propagation de MST
- Croire que l’idéal sera ainsi atteint…mais il restera souvent inatteignable.
- Il est déjà difficile de construire un couple et d’en dépasser les difficultés…alors gérer plusieurs couples, il faut une bonne dose d’énergie 😉
- Les règles doivent être clairement établies sinon on court le risque d’avoir le même type de blessures que dans une infidélité cachée.
- Il faudra concilier avec les calendriers parfois chargés de chacun, ce qui est parfois un véritable casse-tête.
- De ne pas explorer plus sa sexualité pour autant : on va juste reproduire les mêmes positions, les mêmes gestes mais avec des corps différents.
- De se perdre et de finir par s’anesthésier.
- De manquer de temps pour se retrouver seul avec soi-même et de se poser sereinement.
- Un désinvestissement du couple original : difficile en effet d’y mettre pleinement son énergie quand d’autres amours nous appellent.
- De devoir faire face à un regard social parfois méprisant comme si vous étiez un déviant de la pire espèce. Encore que les mentalités évoluent 😉
Conclusion :
Alors ? Monogame ou polyamoureux ?
Comme dans toutes choses sur terre, rien n’est parfait.
Dans le passage d’une formule à l’autre, vous allez perdre certains avantages au profit d’autres avantages mais aussi perdre certains inconvénients au profit d’autres inconvénients. Le plus important reste de bien vous connaître, de savoir ce qui est fondamentalement bon pour vous.
Faites les choses pour vous, parce que c’est cohérent avec qui vous êtes et qui vous voulez être. Ne faites pas les choses par pure imitation à une norme mais ne les faites pas non plus en contre réaction de quelque chose (éducation, société, blessures non cicatrisées…).
On peut se sentir libre dans la monogamie et prisonnier des attentes de chacun dans le polyamour.
Plus que le principe en tant que tel, c’est votre manière de concevoir la monogamie ou le polyamour qui fera que vous vous sentirez heureux de votre choix…ou pas.
Donnez-vous la permission d’une vie enrichissante et ne laissez pas vos croyances limitantes guider votre vie.
Douce vie à chacun !
Florence
Pour potentialiser votre bien-être et vous aider à devenir la meilleure version de vous-même !