Mais quel est donc ce syndrome si peu connu qui affecte la qualité de la vie sexuelle de certains hommes ?

Comment se traduit-il ? Quelles sont les pistes de causes et de solutions à ce jour ?

Telles sont les questions auxquelles nous allons tenter de répondre en sachant que les recherches sur le sujet sont encore trop peu nombreuses que pour être précises et que les aides possibles restent très obscures.

Décrit pour la première fois en 2002 (c’est dire le jeune âge de cette découverte), les scientifiques européens ont encore du mal à le classer dans une catégorie quelconque. Aux USA, il est répertorié comme une maladie orpheline.

1. De quoi s’agit-il ?

Il s’agit de toutes une série de symptômes apparaissant chez certains hommes après une éjaculation. Je précise « éjaculation » ! Bien qu’éjaculation et orgasme soient souvent concomitants, il s’agit de deux phénomènes différents.

Sans éjaculation les symptômes restent absents.

Ceci dit, que l’éjaculation provienne d’un coït, d’une masturbation ou qu’elle se fasse durant le sommeil, ne change pas la donne.

Le mal-être apparaît maximum dans l’heure qui suit la phase d’expulsion.

Par contre, il peut durer de 2 à 7 jours !!!!! Son intensité est certes variable d’une personne à l’autre et tous les individus ne présenteront pas l’ensemble des symptômes. Par contre chez un homme précis, le tableau sera très constant.

Des manifestations physiques étranges :

  • État de fatigue très important.
  • Céphalées.
  • Écoulement nasal et picotements dans les yeux comme lors d’une rhinite.
  • Sensations proches d’un état grippal (chaud-froid).
  • Sudation
  • Parfois crise d’asthme (si état asthmatique déjà présent à la base)
  • Douleurs musculaires dans les bras et les jambes.
  • Lourdeurs à l’estomac.

Des manifestations psychologiques et cognitives :

  • Impression d’avoir la tête dans le cirage.
  • Troubles de la mémoire et de la concentration prononcés.
  • Humeur particulièrement dépressive.
  • Irritabilité.
  • Plus grande sensibilité au stress.

2. Prévalence :

Heureusement le nombre d’individus touchés semble faible. L’est-il réellement ou le peu de connaissances présentes sur le sujet font que certains hommes (ou médecins) ne font pas encore le lien ?

Le trouble peut être primaire (à savoir qu’il a toujours existé) et apparaître dès l’âge de 14 ans.

Par contre, des apparitions secondaires existent également : apparition plus tard dans la vie sexuelle.

3. Des conséquences particulièrement minantes :

Là où pour beaucoup les rapports sexuels sont synonymes de détente, de ressourcement et de plaisir, ce n’est pas du tout le cas pour les hommes atteints de ce syndrome !

Pour eux la vie sexuelle est plus proche de l’enfer que du paradis et à un prix à payer.

Chaque homme aura sa façon de réagir :

  • Certains fermeront définitivement la porte à toute activité sexuelle que ce soit en solitaire ou à deux.
  • D’autres s’arrêteront au cours du rapport ou de la masturbation afin d’éviter toute éjaculation.
  • D’autres encore feront l’amour occasionnellement dans des périodes où ils savent qu’ils pourront se reposer dans les jours suivants.

 

A noter que la rareté des rapports entraînera par la même occasion un risque accru d’éjaculation prématurée.

4. Des hypothèses encore brumeuses

Plein de causes possibles ont été évoquées et mises à la loupe :

  • Empoisonnement à certaines substances (cuivre, mercure, plomb).
  • Une recapture soudaine ou prolongée à la dopamine.
  • Une infection d’origine virale ou bactérienne.
  • Des carences alimentaires.
  • Une réaction allergique à certains neurotransmetteurs.
  • Une réaction allergique au sperme.
  • Une réaction psychosomatique liée à un traumatisme.
  • De l’hypochondrie.
  • Des problèmes de thyroïde.
  • Manque de progestérone.
  • Un trouble associé à une dépendance sexuelle.
  • Diabète.
  • Dépression.

Je vais m’arrêter là tant la liste peut être allongée !

A ce stade de la recherche, je pense qu’on peut exclure l’aspect psychosomatique.

Les hypothèses les plus retenues sont les suivantes :

  • Il s’agirait donc bien d’un problème immunologique à savoir d’une allergie à son propre sperme et plus précisément au liquide séminal et non aux spermatozoïdes proprement dit (puisque le problème semble persister après une vasectomie)
  • Un manque de progestérone est généralement observé en parallèle.

Les chercheurs chinois quant à eux évoquent un problème de déséquilibre chimique au niveau de certains récepteurs dans le système de récompense.

Des recherches françaises ont aussi parlé d’une perturbation du système végétatif.

 

Je n’irai pas dans les détails trop médicaux, ce n’est pas de mon ressort et cela demanderait l’utilisation de termes assez indigestes 😉

5. Des solutions à l’horizon ?

Malheureusement, j’ai beau exercer depuis 25 ans, j’avoue qu’en la matière c’est plutôt le désert !

A part quelques rares exceptions, les antidépresseurs et les anxiolytiques ne semblent pas porter leurs fruits.

Chez certains les antiallergiques ont eu un effet positif.

Bref, on est, à l’heure actuelle, bien peu armé pour soulager ces hommes en souffrance !

Conclusion :

Le mystère du SMPO (POIS en anglais) est encore loin d’être élucidé. Il représente pourtant un fardeau tant mental que physique pour l’individu qui en est atteint.
Sans parler des répercussions au sein du couple : dans certains cas, ce sera le divorce ou la séparation qui en résultera.

Misons cependant sur le fait que la recherche fera très vite de nouvelles avancées pour illuminer la vie de ces hommes.

Sur ce je vous souhaite une semaine teintée de sérénité et de douceur

Florence

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