Bien sûr j’ai connu des attirances mais je n’ai jamais ressenti des papillons dans le ventre !
Je l’aime bien mais s’il l’autre est absent, il ne me manque pas pour autant…
On passe des moments chouettes mais je ne vibre pas …
Je n’ai jamais connu cet état amoureux sur lequel on peut lire tant de choses…
Pourrais-je un jour accéder à ces sentiments qui font planer ?

Alors que certaines personnes semblent tomber amoureuses avec une facilité déconcertante, d’autres ont la curieuse impression de rester très terre-à-terre face aux choses de l’amour.

Bien sûr, les débuts seront vécus comme sympas, mais très vite un certain ennui s’accapare d’elles.

Si certains individus reconnaîtront l’amour à sa flèche en plein cœur et à un sentiment d’évidence, pour d’autres, il s’agira d’une construction qui nécessite d’y mettre de son énergie et de sa volonté.

Mais pourquoi cet écart ?

Préalables de base :

Tout d’abord, pour s’abandonner à l’état amoureux, deux conditions s’avèrent nécessaires :

  • Pouvoir anticiper les avantages à être deux
  • Souffrir suffisamment de sa solitude ou de son célibat

En bref, le plaisir imaginé doit être suffisamment puissant que pour balayer les peurs et les valises du passé ou la souffrance actuelle doit être suffisamment forte que pour évacuer la panique qui nous anime.

En effet, comme son expression l’indique, « tomber amoureux » implique une perte de contrôle, une armure qui tombe.

Si on regarde les symptômes du choc amoureux, ils sont en bien des points similaires à ceux ressentis lorsqu’on a peur : cœur qui palpite, stress, attente d’une réponse de l’autre, un cerveau qui part dans 10000 interprétations sur ce que l’autre a dit ou pas…Tout est constamment analysé par ce cocktail de désir de l’autre et de peur du rejet.

Être amoureux, c’est accepter de passer par une phase de vulnérabilité où l’on se sent dépendant du regard de l’autre.
Et c’est souvent là que le bas blesse chez ceux qui ne « vibrent » pas.

Des peurs tenaces à débusquer :

Si certaines personnes restent aux commandes, c’est parce que l’amour comporte pour elles un danger trop grand.

Notons que ces risques sont valables pour tout le monde car la sécurité absolue n’existe pas. Mais chez certains humains, le danger est perçu comme trop grand, comme vital.

  • La peur du rejet et de l’abandon : selon les blessures de leur enfance, certains individus préfèreront se couper de tous sentiments amoureux ou de vite les fuir pour éviter d’être quittés.
  • La crainte d’être trahi(e), trompé(e), malmené(e)
  • La peur de la désillusion : et oui le prince charmant ou la princesse charmante n’existe que dans les contes de fée. L’être humain est par essence imparfait et il faudra composer avec ça 😉
  • La crainte de se perdre dans une fusion et de ne plus pouvoir respecter ses propres besoins. Prises dans la spirale du faire plaisir ou de ne pas décevoir, ces personnes ont peur d’être englouties par la relation.
  • Peur de perdre ses habitudes, de na pas pouvoir tout maîtriser.
  • Peur de l’échec, de ne pas sentir à la hauteur, de l’imperfection.

À noter que certains individus ont aussi la peur du vide. Vous me direz en quoi est-ce dès lors incompatible avec une relation ? Cela devrait être le contraire et ces personnes devraient être les premières à vouloir s’engager. Oui et non.

Pour peu que des peurs se conjuguent, le risque sera d’autant plus grand :

  • Peur de mal choisir en raison de ce sentiment de vide
  • Peur de perdre ce qu’elles ont mis en place pour combler ce vide et qui apporte souvent de nombreux bénéfices. Ainsi un investissement dans la carrière, le sport, les sorties, les activités peuvent être difficile à lâcher. Leur vie est déjà bien remplie de choses qui « rendent heureux » à leurs yeux.

Plus on a été élevé dans un milieu aimant et sécurisant, moins ces peurs entraveront le chemin de l’amour. Pour les autres, le chemin sera plus ardu mais pas pour autant impossible.

Des questions de base à se poser avant tout :

  • Pourquoi voulez-vous tomber amoureux ? Êtes-vous sûr de le vouloir vraiment ? Qu’est-ce qui vous mobilise à vous ouvrir à cet état ?
  • Êtes-vous vraiment prêt(e) à prendre le risque de vous tromper ou que ça s’arrête ?
  • Avez-vous bien intégré que le risque 0 n’existe pas ?

Des clés pour relativiser l’enjeu

Plus vous aurez appris à aimer votre solitude, moins le risque vous semblera grand.

Plus vous aurez travaillé votre estime de vous-même, plus vous aurez confiance dans le fait de rebondir et de trouver quelqu’un d’autre si votre histoire de cœur ne marche pas.
Si vous doutez de vous-même au point de croire que c’est cette personne ou rien, il est clair que la pression sera maximale et l’enjeu vital.

Plus vous avez vos propres passions, vos propres activités épanouissantes, moins vous serez dépendant de l’autre et en attente qu’il fasse votre bonheur.

Si vous vous sentez bien avec vous-même et avez déjà appris à combler vos besoins, la rencontre avec l’autre paraîtra bien moins terrifiante.

Autre clé essentielle : pouvoir communiquer à l’autre d’amblée ce qui est important pour vous, vos besoins, les activités qui contribuent à votre épanouissement. Sachez exprimer ce qui est inacceptable pour vous. Si vous laissez vos besoins de côté, il est clair que la rencontre prendra rapidement des allures d’étouffement.

La liberté ne sera pas mise en péril si vous vous donnez la permission de vous  positionner.

En bref, il s’agira de bien se connaître soi-même et d’oser demander, exprimer en fonction de cette connaissance de soi.

Des questions à se poser en début de relation

  • Est-ce que j’ai vraiment envie d’apprendre à connaître davantage cet autre que je rencontre ?
  • Est-ce que l’autre me plait ?
  • Est-ce que je me sens moi-même en sa compagnie ?
  • Est-ce que l’autre correspond à mes besoins d’indépendance, de stimulation, d’échanges profonds ?
  • Partageons-nous des valeurs communes sur la vie, sur l’amour ?
  • Nos projets sont-ils compatibles ?

Si la réponse à ces questions est oui, cela vous donnera une bonne base sur laquelle vous appuyer pour dépasser vos craintes et regarder au-delà des rêves imaginaires.

Conclusion :

Ce n’est pas parce que l’amour n’est pas une évidence pour vous qu’il ne vous est pas accessible. Tout le monde ne vit pas un tremblement de terre lors d’une rencontre et c’est très bien ainsi. Votre histoire peut se construire en prenant le temps d’apprivoiser les choses. Un atout sera évidemment de bien vous connaître et de savoir ce qui est bon pour vous. Je dis bien « bon pour vous » et non selon la norme de la société. Ne vous comparez pas, partez de qui vous êtes : votre histoire est unique, votre façon d’entrer en relation la sera aussi. Tomber amoureux sera alors un choix à faire et nécessitera de l’énergie

Je vous souhaite une délicieuse semaine où vous êtes dans la pleine acceptation de vous-même.

Florence
Pour potentialiser votre bien-être et vous aider à devenir la meilleure version de vous-même !

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