Lorsque que l’on évoque la ménopause en lien avec la sexualité, elle a l’art de faire débat.

Mais qu’en est-il réellement ? Cette nouvelle étape dans l’évolution du corps signe-t-elle l’agonie des moments d’extase ? La féminité est-elle reléguée au second plan ?

Tout d’abord, de quoi parle-ton ?

La ménopause n’est actée qu’après 12 mois sans règles. Elle est généralement précédée de 3 ou 4 années ou les cycles commencent à s’espacer ou à se faire selon leur fantaisie.
Elle survient plus ou moins tôt ou tard, avec une moyenne d’âge autour de 50 ans.

Un phénomène biologique :

Que se passe-t-il au niveau physiologique ?

Certaines hormones voient leur taux baisser avec pour conséquences une lubrification moindre et un amincissement des parois vaginales. Les petites lèvres peuvent aussi se rétracter quelque peu. La phase liée à l’orgasme peut également être plus courte (ce qui n’empêche pas la sensation).
Ce sont surtout les oestrogènes qui voient leur niveau chuter.
Mais d’autres hormones sont concernées : augmentation de la FSH et chute d’androgènes surrénaliens.

Il est à noter que ces chamboulements ne constituent pas un obstacle majeur à la sexualité.

…Autant que psychologique…:

Plus encore que le biologique, la symbolique que chaque femme va y mettre sera essentielle. Certaines se sentiront libérées, délivrées des règles 😉 et profiteront pleinement de leur vie sexuelle. Elles prendront la vie du bon côté : adieu toutes craintes de grossesse, les enfants sont grands et en général ont pris leur envol, elles ont appris à s’accepter, elles ont envie de relancer leur vie de couple et de rattraper le temps perdu.
Pour elles, le désir n’a effectivement pas d’âge !

D’autres par contre y mettront une symbolique de perte de féminité, ne plus pouvoir procréer étant synonyme de ne plus être une femme à part entière. Elles l’associeront aussi au début de la vieillesse, de la maladie, à un corps qui décline. Elles se sentiront d’emblée moins séduisantes, moins sexy.

Manifestations de la ménopause dans les faits :

  • Les célèbres bouffées de chaleur, déjà présente durant la pré ménopause ! : ce phénomène souvent vécu comme gênant concerne environ deux tiers des femmes. Ce qui signifie de facto, qu’un tiers ne connaîtra pas ce symptôme.
  • Troubles du sommeil, de la mémoire et de la concentration : seulement un quart des femmes en seront sujettes.
  • Fatigue, céphalées : lot d’un cinquième des femmes.
  • Sécheresse vaginale : se retrouve chez près de la moitié des femmes
  • Douleur à la pénétration, irritation : un peu moins de 50% en souffriront
  • Problème de peau (perte de souplesse, peau plus sèche) …pour 6% des femmes. L’âge en tant que tel jouera plus que la ménopause :-).
  • Ostéoporose : dépend plus de l’âge aussi.
  • Prise de poids : seules 7% des femmes prennent du poids à la ménopause !!!!!…Pas la peine donc de focaliser là-dessus ! Par contre, il est vrai que la répartition des graisses peut se modifier et qu’elles iront préférentiellement sur le ventre 🙁 …et ce pour la plupart des femmes. On retrouvera aussi parfois une fonte musculaire. Mais si vous êtes sportive, ça devrait bien se maintenir 😉
  • Tendance dépressive avec le sentiment d’être moins désirable et ce pour environ un tiers des femmes.

Ne pas confondre ménopause et l’augmentation avec l’âge des soucis de santé !

Avec le vieillissement, certaines maladies peuvent apparaître (arthrose, rhumatisme, diabète, maladie cardio-vasculaire..) ; ces maladies peuvent bien évidemment avoir une incidence sur la qualité de la vie sexuelle. Certains traitements pris pour les soigner ont parfois aussi un impact négatif sur le désir ou le plaisir.

Néanmoins, s’ils sont parfois concomitants avec l’âge de la ménopause, ce n’est pas cette dernière qui doit en être incriminée.

En fait, ce qui va surtout jouer, c’est le type de sexualité que vous aviez avant et le regard que vous allez porter sur ces changements corporels.

Plus une femme aura été sexuellement active, plus elle aime la sexualité et en est curieuse, moins elle souffrira de ces symptômes.

Plus elle se sentira aimée et en confiance dans son couple, plus facilement le cap se fera.

Traitement de substitution hormonale…ou pas?

– Pour beaucoup, la prise d’un traitement sera un facteur favorable dans la continuité de la vie sexuelle et…pour limiter les bouffées de chaleur 🙂

Pour celles qui y sont favorables, il doit commencer dès que la ménopause a été clairement diagnostiquée et peut être pris pendant une période allant de 4 à 10 ans maximum.

À  noter cependant qu’il est déconseillé chez les personnes fumeuses et obèses ainsi que chez les personnes qui ont déjà eu un cancer.

Le bénéfice/risque doit donc être calculé selon l’histoire de chacune.
Un de ses avantages est que le traitement  va réduire de 50% le risque cardio-vasculaire et ce grâce aux oestrogènes.
L’inconvénient serait un faible risque supplémentaire de développer un cancer du sein.

En cas de contre-indications évidentes, certains aliments ont une fonction « phyto-oestrogènes ». C’est le cas du brocoli, du fenouil, du soja, de l’avoine..
Mais ils sont aussi à consommer avec modération en cas de cancer du sein.

– De la DHEA peut également être donnée mais plus pour sa fonction anti-âge que pour son impact sur la sexualité 😉

– Parfois, une prescription de testostérone aura lieu pour booster la libido et la vie fantasmatique. Ce choix se fera avec parcimonie : attention aux risques d’acné ou de pilosité plus abondante. Totalement déconseillé aussi en cas de cancer du sein.

– Des suppléments de calcium et de vitamine D peuvent venir à point pour limiter les risques d’ostéoporose.

Enfin, les lubrifiants viendront au secours des femmes pour qui la sécheresse vaginale est invalidante. Il en existe de toutes sortes, à chacune de trouver celui qui lui convient.

Conclusion :

Si vous aimez le sexe, surtout continuez à en profiter : le sexe est bon pour la santé (renforcement des défenses immunitaires garanti) et la production hormonale qu’il engendre apporte bien-être et plénitude. Ce qui vous l’avouerez comblera largement les petits soucis liés à la ménopause.

Rappelez-vous aussi que plus que l’âge qui avance, ce sera le regard que vous portez dessus qui jouera.

Orientez plutôt votre attention sur les avantages : plus de règles qui vous dérangent ou de syndrome prémenstruel !

Plus que le temps qui passe, ce sera le degré de complicité que vous aurez avec votre partenaire qui va vous conserver en forme pendant longtemps. Restez légère, ludique,  touchez-vous, parlez-vous…

Quelque soit votre âge, je vous souhaite plein de doux moments 🙂

Florence
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